Divergente

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Photo DR : golden-idol.com
 

Film américain de Neil Burger (sortie 9 avril 2014)

Avec Shailene Woodley, Theo James, Kate Winslet

Vous avez aimé Hunger Games, vous adorerez Divergente ! Je refuse d’étiqueter ces deux histoires du méprisant terme de « film pour ados » que reprennent certains critiques dont je me permets de douter qu’ils soient sortis de cette période de la vie qu’ils décrient tant. Divergente est un film pour adultes. Et qui peut en faire réfléchir plus d’un.

L’adaptation de ce livre de Veronica Roth (dont le troisième tome sort à la mi-mai en version papier) dépeint, tout comme Hunger Games, une réalité future dans laquelle les gens sont classés. Cinq castes existent, les Audacieux, les Erudits, les Altruistes, les Sincères et les Fraternels. A l’adolescence, un test révèle à quelle caste l’on appartient, mais il revient à chacun de choisir d’intégrer la dite caste ou d’en rejoindre une autre. Le choix est cependant définitif.

Un petit nombre de personnes faussent les tests et appartiennent à plusieurs catégories… ce sont les Divergents. Ils font peur au groupe qui veut prendre le pouvoir car ils ne rentrent dans aucun moule tout en s’intégrant dans l’un des cinq groupes. Ils gardent leur libre-arbitre, c’est bien ce qui les rend dangereux aux yeux des autres.

C’est en commençant par cette valeur que le Chrétien peut poser un regard intéressé sur ce film. Mais il poursuivra par la figure de « Four« , joué par Theo James. Personnage à la fois christique et paulinien, Four avance en maîtrisant ses peurs, en acceptant ses faiblesses. L’héroïne n’est pas en reste, « Tris« , un prénom qui fleure bon la Trinité pour une jeune femme salvatrice qui s’avérera effectivement avoir trois visages – matérialisés magnifiquement dans les trois moments du film par ses trois coupes de cheveux : le chignon sage pour le temps des Altruistes, les cheveux au vent pour la fougue des Audacieux, la queue de cheval pour sa vraie nature à la fois domptée et libre de Divergente.

Shailene Woodley, à 22 ans, est vraiment une comédienne prometteuse : elle ne surjoue jamais – y compris dans le drame parfaitement vécu – ne se transforme pas non plus en garçon manqué dans un univers pourtant extrêmement masculin et – regrettons-le tout de même – extrêmement violent.

De nombreux passages évoquent pages bibliques ou valeurs chrétiennes – un petit clin d’oeil à la chasteté, d’ailleurs – et le lavement des mains rappelle immanquablement un certain lavement des pieds. Tris prend alors le visage de Simon-Pierre, et la comparaison ne s’arrête pas à cet épisode ! Il y a également l’image d’Abraham et de Sarah dans le couple qui se forme peu à peu, contraint de quitter famille et maison pour une terre promise qui ouvre sur le second épisode de la trilogie.

Il faudra évidemment juger tout cela à l’aune des deux épisodes suivants. Mais le début est très prometteur !

 

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