La famille Bélier

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Photo DR : www.allocine.fr

Film français d’Eric Lartigau (sortie 17 décembre 2014)

Avec Louane Emera, François Damiens, Karin Viard

Pas un coup de feu, pas un mort, pas une scène dénudée… Rien que pour cela « La famille Bélier » est déjà une oeuvre qui fait figure d’exception par les temps qui courent !

Il y a plus, heureusement, beaucoup plus. Cette famille est composée presque entièrement de sourds-muets. Presque sauf Paula, 16 ans (une Louane Emera très touchante et parfaitement accordée au rôle).

Valeurs familiales

Les valeurs familiales, pour une fois, sont portées aux nues. L’amour fraternel, l’affection filiale, l’entraide, les liens du sang plus forts que n’importe quels autres, l’amour, l’éducation, l’exemple… On se croirait presque dans un film qui va finir par les tourner en dérision mais non.

En même temps, il s’agit là d’une famille qui a tout de l’ « anormal »… mais qu’est-ce qu’être normal au fond ? Le maire du village semble bien plus anormal dans sa manière politiquement correcte d’aborder les gens – et les personnes handicapées – que M. Bélier (un François Damiens qui fait une performance d’acteur, tout comme son épouse dans le film, Karin Viard). La réplique de Paula à l’actuel maire s’inquiétant que M. Bélier se présente contre lui fait mouche dans toutes les projections : « Et pourquoi ils voteraient pas pour un sourd ? ils ont bien voté pour un con ! »

Sardou et Elmosnino

L’autre personnage extrêmement touchant de ce film, héros de l’autre histoire qui s’écrit dans l’histoire principale, c’est le professeur de chant, incarné par Eric Elmosnino. Touchant parce qu’il n’abandonne pas, alors qu’il aurait toutes les bonnes raisons du monde de le faire. Touchant parce qu’il croit en ces jeunes qui l’accompagnent, année après année. Touchant parce qu’il représente lui aussi une forme d’anormalité au fond bien plus normale que les têtes pincées du jury parisien qu’on rencontrera dans la dernière partie du film…

Il a un côté désuet, bien sûr. Et on rit lorsqu’il fait l’éloge de Sardou en affirmant qu’il « est à la variété française ce que Mozart est à la musique classique ». Et pourtant on se surprend à fredonner les différentes chansons, et à redécouvrir l’immense force de « Je vais t’aimer » ou de « Je vole », portées par une Louane au mieux de sa forme.

Du rire aux larmes

On passe du rire aux larmes constamment pendant ce film, de l’émotion à l’émotion, en ressortant grandi de bien des manières.

A redécouvrir en DVD !

 

 

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