Les Couleurs de la Liturgie

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Quand j’étais tout jeune servant de messe, j’arrive vers mon curé un jour et je lui dis : « Tiens, aujourd’hui tu es fâché ? Tu as mis du rouge ! » C’est alors qu’il m’a expliqué ce que personne ne m’avait dit, à savoir le sens des quatre couleurs liturgiques, vert, rouge, blanc (ou or) et violet. Alors que nous venons de reprendre le temps ordinaire et sa teinte verte, il n’est pas inutile de rappeler le sens des diverses couleurs de la liturgie. La roue présente en couverture vous en rappelle les temps.

Vert

C’est la couleurs du temps ordinaire. La verdeur évoque la croissance tranquille de l’Eglise. Elle est la couleur majoritairement employée.

Violet

C’est la couleur de l’attente, de la pénitence et du deuil. Attente pour le temps de l’Avent, où le Christ n’est pas encore né. Pénitence pour le temps du Carême, où l’on reconnaît qu’on s’est éloigné du Christ et où on prépare les jours de sa Passion. C’est la couleur utilisée par le prêtre lors du sacrement de la réconciliation. Deuil parce c’est aussi la couleur utilisée lors des obsèques. Jadis on utilisait du noir pour ce dernier point.

Blanc (ou or)

C’est la couleur festive par excellence, présente à tous les grands moments de la vie du Chrétien (baptême, première des communions, mariage, mais aussi linceul symbolisant l’entrée dans la vie éternelle). Elle est utilisée pendant les deux semaines du temps de Noël, pendant les 7 semaines du temps de Pâques, ainsi qu’à toutes les grandes fêtes du Christ et de Marie, et à la Toussaint. Elle peut remplacer n’importe quelle autre couleur si on souhaite donner à telle ou telle célébration une valeur plus festive (patronale par exemple, temps fort, etc). Le jaune équivaut au blanc dans l’Eglise, en témoignent les deux exceptions héraldiques que sont le drapeau de Jérusalem et celui du Vatican où le blanc et le jaune se côtoient largement, ce qui est normalement interdit par convention dans la science des drapeaux.

Rouge

Elle est la moins fréquemment utilisée des couleurs liturgiques. Elle représente le sang des martyrs (au sens étymologique premier de ce mot qui signifie « témoins ») et est par conséquent utilisée à toutes les fêtes des Apôtres. Concernant le Christ, elle est utilisée lors des lectures de la Passion, à savoir le dimanche des Rameaux et le vendredi Saint. Le rouge représente aussi l’Esprit, et est donc la couleur utilisée à la Pentecôte ainsi qu’au sacrement de la Confirmation.

Parfois, et les livres officiels le mentionnent de plus en plus, on utilise du bleu ou du blanc teinté de bleu pour les fête de Marie.

Le violet, quant à lui, était jadis teinté de blanc (ce qui donnait donc un rose plus ou moins vif) pour le 3e dimanche de l’Avent (dimanche de la joie, du Magnificat) et le 4e dimanche du Carême (aussi appelé mi-Carême), deux moments où, au milieu d’une période violette, on se réjouit davantage.

Publié dans le Feuillet Dominical de Monthey le 15 janvier 2012

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