Tu ne tueras point

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Photo DR : allocine.fr

Film de guerre américain de Mel Gibson

Sortie française le 9 novembre 2016

Avec Andrew Garfield, Vince Vaughn, Teresa Palmer

 

Futur Saint

Mel Gibson continue de nous entraîner sur les chemins de sa foi. C’est le portrait d’un probable candidat à la sainteté qu’il brosse avec « Tu ne tueras point », chef d’oeuvre racontant l’histoire de Desmond Doss, premier objecteur de conscience à avoir été décoré par l’armée américaine, joué par un Andrew Garfield tout à fait crédible et bouleversant.

« Tu ne tueras point » est un film de guerre. Les images sont dures et sanglantes, il vaut mieux éviter cette oeuvre si l’on n’est pas prêt à encaisser ce que furent les combats entre Américains et Japonais pendant la seconde guerre mondiale, images illustrant irrémédiablement toute guerre.

Grande fresque Gibsonnienne

Au-delà du souffle évident qui traverse tout le film, au-delà de la force qu’ajoute la véracité de l’histoire – appuyée par les témoignages actuels que l’on découvre en fin de projection – Mel Gibson signe ici un très grand opus de sa filmographie.

On y retrouve sa parfaite maîtrise des grandes fresques guerrières dont il avait déjà fait la démonstration notamment dans « Braveheart ». Mais la technique si parfaite soit-elle n’arrive qu’à la cheville du message que l’ensemble véhicule.

Avec un oeil chrétien

Le regard chrétien se pose avec rand intérêt sur cette oeuvre. En fil rouge, bien sûr, il y a la petite Bible offerte par Dorothy, l’épouse de Doss, interprétée par Teresa Palmer, qu’on regrettera de ne pas voir plus longtemps à l’image dans ce qui est un film d’hommes, bien sûr… Trancheront alors avec les images ultra-violentes les plans réguliers où l’on voit Doss prier, lire sa Bible.

Les arguments habituellement opposés au pacifisme et à l’objection de conscience sont tous là, et tous balayés peu à peu, incarnés par les différents soldats et gradés auxquels Doss a été confronté, avant d’être leur propre sauveur. Un des sommets est certainement atteint au moment où Doss va jusqu’à sauver un ennemi, un autre lorsque son unique utilisation d’un fusil sert à fabriquer un brancard.

Etonnant titre

L’abnégation dont le soldat Doss fait preuve, son courage, son amour du prochain, et par dessus tout son refus absolu de la violence pourtant omniprésente autour de lui, tout cela impose un absolu respect vis-à-vis de cette figure que Mel Gibson offre à l’histoire et à la foi.

En ce sens, une fois (foi ?) n’est pas coutume, le titre choisi pour la version française du film – Tu ne tueras point – est bien meilleur que le tire original (Hacksaw Ridge, du nom du lieu de la bataille où Doss s’est illustré).

A découvrir en DVD (Metropolitan).

 

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