Lors d’une messe des familles à Monthey, j’ai tenté le redoutable exercice de la prédication dans l’assemblée, avec un micro sans fil, et avec questions aux enfants.
Redoutable exercice parce que, lorsqu’une de leurs mains se lève, on ne sait jamais si c’est pour répondre à la question ou si c’est pour nous parler du dernier cadeau qu’ils ont reçu à Noël. Les enfants s’émerveillent et ce qui prend le plus de place dans leur coeur est à exprimer, dans ce genre de moment. Si seulement nous pouvions plus souvent leur ressembler…
Or donc, ma prédication commençait à tourner sérieusement en boucle et je n’arrivais pas à retomber sur ma chute. Alors que je n’avais posé aucune question depuis quelques instants, une main se lève. Angoisse ! Ce petit garçon va-t-il me raconter les dernières vacances familiales ou la nouvelle voiture de ses parents ? Je m’approche et je lui tends le micro. Et il dit, bien fort :
– Eh ben Jésus, il nous aime !
Toutes les étoiles de l’univers sont passées dans ma tête. La conclusion de ma prédication était toute simple, en fait. Mais c’est lui qui avait eu le dernier mot. J’ai dit « Amen. » et suis allé m’asseoir. il n’y avait rien à ajouter.
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