Le grand arbre

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Photo DR : www.leflaive.fr
 
 

Un jour, en retraite spirituelle, j’écoutais un exposé théologique sur l’unité des Chrétiens. Le conférencier était brillant mais l’exposé commençait à devenir soporifique. Les thèses qui nous étaient présentées semblaient tellement insipides… Mon regard s’est mis à vagabonder, au-delà de la baie vitrée, sur le beau parc de la maison où nous nous trouvions. Il y avait là un grand arbre. Et m’est apparue, peu à peu, la réflexion suivante.

Le Christianisme est comme un grand arbre…

Sa base est nette – le Christ, le sol – mais en-dessous, auparavant, il y a de multiples racines, notamment juives, qui partent dans tous les sens. Désolidarisez l’arbre de ses racines, et il mourra très vite.

Puis il y a le tronc. Unique d’abord, pendant 1000 ans. Puis séparé en deux – le schisme orthodoxe – puis en trois, en quatre – voilà les Réformés, les Anglicans…

Et puis de multiples branches s’élèvent vers le ciel. Certaines sont très épaisses, d’autres plus fines. Certains meurent, d’autres semblent se démultiplier à l’infini.

Certaines doivent être émondées, débarrassées d’anciennes scories, pour continuer de bien vivre.

Il arrive que des branches se rejoignent.

Un mystère demeure, en regardant cet arbre : quelles que soient ses branches, quelle que soit leur orientation, leur exposition au vent de l’Esprit, elle produiront toutes exactement le même fruit. Un pommier ne verra jamais ses branches donner naissance à des abricots.

Et par ailleurs, celui qui veut absolument rassembler ses branches en une seule, et qui les enserrerait à l’aide d’une corde en un seul et même faisceau, celui-ci ferait mourir l’arbre très rapidement.

Et si le chemin de l’Unité se nourrissait, lui aussi, de l’image de cet arbre ? Un arbre qui est peut-être au milieu du jardin… et auquel nous serions parfois bien avisés de ne pas trop toucher.

Nous serions aussi bien avisés de nous nourrir de la sève et de l’eau, toujours puisée dans les racines bibliques de notre arbre, tout en ayant besoin du vent de l’Esprit, du Soleil du Père, et de la solidité du sol, notre base commune, le Christ.

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