En blanc

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Photo DR : cath.ch

 

“Vous vous rendez compte? Ils habitent ensemble depuis bientôt dix ans et elle OSE se marier en blanc???” …Oui, elle ose, et Dieu merci! Car la couleur blanche de la robe de la mariée n’a rien à voir avec sa virginité mais bien avec son… BAPTÊME.

Le blanc est la couleur des baptisés, et on retrouve cette couleur – pour cette raison – tout au long de la vie chrétienne, du baptême jusqu’à la mort, tant il est vrai qu’il ne nous viendrait pas à l’idée, à nous chrétiens, de tapisser un cercueil de rouge, de vert ou de violet mais bien de… blanc.

En liturgie, c’est la couleur de la plupart des grandes fêtes et des deux grandes périodes qui suivent les deux plus importantes d’entre elles, Noël et Pâques. Mais c’était aussi – et pour cause – la couleur associée précisément à un dimanche en particulier.

Le 2e dimanche de Pâques que nous venons de vivre est, depuis que saint Jean Paul II l’a renommé ainsi, le “dimanche de la divine miséricorde”. On a le droit de regretter ce qui n’est pas la meilleure idée qu’ait eue ce pape: non pas qu’il soit saugrenu de consacrer un dimanche à ce thème, bien au contraire, mais il est très dommage d’avoir du coup débaptisé ce dimanche qui était jadis le “dimanche in albis”, c’est-à-dire le “dimanche en blanc”.

Ceci parce que ce premier dimanche après Pâques était l’occasion, en communauté, de revoir les nouveaux baptisés de la nuit de Pâques. Il était de tradition qu’ils portent un vêtement blanc toute la semaine de l’octave de Pâques… période que clôt ce dimanche, précisément.

Une “nuit blanche” chrétienne!

Retrouver le sens – et l’usage – de la couleur blanche nous permettrait aussi de revisiter la signification de l’expression “nuit blanche”. Car ne tombez pas de votre chaise, oui, la “nuit blanche”, serait priante et chrétienne, à la base. Du moins si l’on en croit de nombreux textes traitant de la chevalerie. On aurait appelé ainsi, jadis, la nuit que les futurs chevaliers, avant d’être adoubés au lever du soleil, passaient effectivement en prière et vêtus de blanc. Comme ils ne dormaient pas de la nuit, la “nuit blanche” serait devenue, par extension, une nuit où l’on ne dort pas. Hélas fort peu chevaleresque ou priante de nos jours, en général.

Alors “mariage EN blanc”? Oui, heureusement, tant qu’il ne s’agit pas d’un “mariage blanc”, ce qui ne serait pas du tout la même chose!

Vincent Lafargue | 12 avril 2018

Publié sur le site www.cath.ch

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