Equinoxe

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Photo libre de droits : flickr, 35803445@N07/29212012344

 

Cette année, c’est ce lundi matin 23 septembre, à 9 h. 50 précises, que l’automne commence. Un terme en régit le début – équinoxe. En connaissons-nous bien les tenants et aboutissants… et le prolongement chrétien ?

Bien avant les observations scientifiques actuelles, les anciens avaient déjà remarqué que le passage de l’été à l’automne ainsi que celui de l’hiver au printemps, l’entrée dans les saisons médianes donc, se situe à la date à laquelle la nuit est d’égale durée au jour. Ils ont nommé cette nuit « équinoxe », du latin aequinoctium formé sur aequus (égal) et nox (nuit).

Aujourd’hui, en termes plus scientifiques, on parle du moment précis où la course du soleil traverse le plan équatorial terrestre et change d’hémisphère céleste. 9 h. 50 dans notre fuseau horaire suisse, ce 23 septembre, pour ce qui est de notre année 2019.

L’équinoxe d’automne se situe généralement entre le 22 et le 23 septembre, plus exceptionnellement le 21 ou le 24. L’équinoxe de printemps, lui (eh oui, équinoxe est du genre masculin !) se situe en général le 20 mars, plus exceptionnellement le 19 ou le 21. On sait que cette dernière date sert à la définition de la date de Pâques dans notre calendrier chrétien occidental : le dimanche qui suit la première pleine Lune à partir de l’équinoxe de printemps (dont on avait retenu à l’époque de cette définition la date unique du 21 mars). Pour peu que la pleine Lune tombe pile sur la nuit de l’équinoxe cette année-là, Pâques peut très exceptionnellement se fêter le 22 mars, le lendemain donc. Une lunaison durant 29 jours, si l’on y ajoute une semaine pour peu que la nouvelle Lune tombe un dimanche soir, la date de Pâques peut courir jusqu’au 25 avril au plus tard (la dernière fois, c’était en 1943 et la prochaine sera en 2038 !).

Mais en automne, point de Pâques, point de calcul savant pour fixer un jour de fête qui serait défini par la Lune d’automne. Comme on va vers davantage de nuit, il faudrait d’ailleurs calculer cette hypothétique fête de l’automne non pas à partir de la pleine Lune mais à partir de la première lune noire suivant l’équinoxe d’automne, si l’on souhaitait un vrai parallèle sombre à la fête de Pâques. Le calcul nous amènerait au plus tard dans les nuits de fin octobre, c’est-à-dire étrangement jusqu’à la nuit d’Halloween qui n’est pas si païenne qu’on veut bien le dire – mais nous y reviendrons en temps voulu.

Il n’y aura plus de nuit

Ceci étant dit, chaque baptisé sait qu’il est appelé à vivre éternellement dans la Jérusalem céleste, un lieu que l’Apocalypse nous décrit comme un jour sans fin. Les toutes dernières pages de nos Bibles nous rappellent, en effet, qu’en cette cité céleste qui nous attend il n’y aura non seulement plus de deuil, plus de larmes, plus de mort (Ap 21,4) mais qu’il n’y aura également plus de… nuit (Ap 22,5), que nous n’aurons plus besoin de lampe ni même de la lumière du soleil puisque Dieu lui-même nous illuminera.

Au seuil de cet automne qui voit les nuits s’allonger toujours plus, rêvons davantage à cette cité de lumière qui supprimera définitivement la nuit.

 

Vincent Lafargue | 23 septembre 2019

Publié sur le site www.cath.ch

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