Le fils prodigue d’aujourd’hui

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Homélie pour la messe d’ouverture

des 24 heures pour le Seigneur

Michée 7,14-15.18-20  /  Psaume 102(103) / Luc 15,1-3.11-32

 

> Une homélie n’est faite ni pour être lue ni pour être vue en vidéo, c’est un exercice oral. Vivez l’expérience pleinement en l’ECOUTANT :

NB : cette homélie s’adresse principalement aux enfants présents ce jour, d’où l’adaptation du style.

 

Permettez que je vous raconte une petite histoire…

…mais c’est pas une histoire pour s’endormir c’est une histoire vraie…

C’est une histoire vraie qui est arrivée à un jeune homme un peu plus âgé quand même que la plupart des enfants qui sont ici devant… un adolescent… il avait 14-15 ans à ce moment-là.

Ce jeune homme, un soir de folie avec ses copains, il a volé la voiture de son papa… Vous imaginez ça ? Il a piqué les clés, il savait à peu près comment faire démarrer une voiture, il a piqué la voiture de son papa et il est allé faire un tour avec ses copains.

Le problème c’est que, quand on n’a pas bien appris à conduire, bah il peut arriver des bricoles…

Et arrive ce qui doit arriver : il rate un virage et il finit contre un arbre. La voiture est complètement démolie ! Heureusement lui et ses copains n’ont rien.

Seulement il se dit : « Comment est-ce que je vais dire ça à mon père ? Sa voiture, une magnifique 4×4 complètement démolie… ! et moi qui lui ai piqué les clés en plus ! Je peux pas, j’ose pas ! J’ose pas rentrer à la maison et lui dire ça, c’est pas possible, il va me tuer ! »

Alors il passe la nuit dehors avec ses copains. Il se cache parce qu’évidemment le papa, qu’est-ce qu’il a fait le soir en voyant que son fils était pas là ? Bah il a appelé la police, puis ensuite il s’est rendu compte que sa voiture avait disparu, alors avec la police ils ont cherché la voiture !

Donc il se cache… et puis au matin ses copains lui disent quand même : « Tu ne peux pas rester comme ça ! Ils doivent te chercher ! Tu imagines… il a dû trouver la voiture complètement démolie, il doit penser que t’es mort ! Ou bien il doit te chercher à l’hôpital ! Il faut que tu lui dises que tu vas bien, au moins ça ! »

Et puis le jeune, il n’ose pas… Il dit : « Mais jamais je pourrais l’appeler ! »

Alors les copains lui disent : « Si tu veux, on le fait nous… Et puis on lui dit que tu vas bien… comme ça, au moins, ils seront rassurés ! »

Alors les copains, devant lui, ils appellent les parents. Qui étaient tout en soucis, bien sûr.

Et puis, ils disent : « On était avec lui, c’est lui qui conduisait la voiture, il a fait une énorme bêtise mais il va bien ! Nous aussi on va bien ! Il y a juste la voiture qui est cassée. »

Les parents sont tous contents, vous pensez ! Ils ont passé toute la nuit à se dire que leur fils était à l’hôpital, peut-être même déjà mort… et il va bien ! C’est magnifique !

Alors les parents disent au copain qui est là, qui les appelle au téléphone, ils disent : « Mais écoute, il faut que notre fils revienne ! »

Et le copain leur dit : « Mais il ose pas ! Il a peur ! Il a peur que vous lui passiez la bordée de sa vie ! Toute la voiture démolie ! Il est mort de trouille, le pauvre ! Mais peut-être que vous pourriez laisser un signe pour lui montrer que vous voulez bien l’accueillir, que vous voulez bien lui pardonner… »

Alors les parents se disent : « Oui c’est une bonne idée ! Qu’est-ce qu’on pourrait trouver comme signe ? » Et ces parents-là, ils ont une belle maison avec un parc, des arbres devant chez eux…

Alors le jeune dit : « Par exemple, on pourrait imaginer… vous savez, devant la grille de votre maison, il y a un beau pommier… on pourrait imaginer que vous mettiez un foulard blanc dans cet arbre qu’on voit bien depuis la rue… ça voudra dire que vous êtes prêts à faire la paix, que vous êtes prêts à l’accueillir, à lui pardonner… »

Les parents disent : « D’accord ! Laisse-nous un peu de temps pour trouver un foulard blanc et puis passe ! Passe avec lui cet après-midi… »

La suite de la matinée se passe… Et puis au début de l’après-midi ils prennent la route – à vélo cette fois-ci, ils font moins les malins ! – évidemment lui, il n’a pas son vélo, puisqu’il est à la maison, donc il est sur le porte-bagages derrière son copain qui a téléphoné… Ils arrivent dans la rue de ses parents…

Et là, il ne veut pas regarder… Il dit à son copain : « Arrête ! » Il se cache les yeux et puis il dit à son copain : « Dis-moi… dis-moi s’il y a un foulard blanc dans le pommier ! »

Est-ce que vous croyez que les parents, ils ont mis un foulard blanc ?

…j’espère aussi hein !

Il est tout tremblant… et il dit à son copain : « Dis-moi, dis-moi, j’ose pas regarder, dis-moi si il y a un foulard blanc ! »

Il y a un grand silence… et puis le copain lui dit… : « Non… il n’y en a pas UN… il y en a des milliers ! »

Et en fait, les parents, ils avaient déchiré tous les draps de la maison pour faire des milliers de foulards blancs, et ils les avaient tous accrochés dans tous les arbres du jardin !

Et vous voyez, les Amis, c’est comme ça que Dieu nous pardonne, c’est comme ça qu’il nous attend !

Nous, on a peur ! Les adultes aussi ! C’est jamais très agréable d’aller se confesser, parce qu’on est face à un miroir, on est face à nos propres soucis… Claudy non plus, il n’aime pas se confesser. Moi non plus… Pourtant on va le faire cet après-midi, nous aussi ! C’est jamais très agréable, au départ, on est un peu comme ce jeune… on se dit : « Mais il va me tuer ! Jamais il va me pardonner ! »

Dieu, il ne nous attend pas avec un foulard blanc ! Il nous attend avec des milliers de foulards blancs ! Il nous attend en disant : « Mais ce que tu as fait n’est rien par rapport à la grandeur, à l’immensité de l’amour que j’ai pour toi ! »

Dieu est plus grand que notre péché… Dieu est plus grand que notre péché !

On peut la dire ensemble cette phrase, et puis aussi avec les adultes, vous êtes prêts ? On y va : « DIEU EST PLUS GRAND QUE NOTRE PECHE ! »

…c’est le pape François qui dit cette phrase. Quel que soit notre péché, quelle que soit la somme de tous nos péchés, Dieu est toujours beaucoup plus grand que ça. Et il nous attend, tout ce week-end, pour nous dire qu’il nous aime !

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Evolène, samedi 23 mars 2019, 10.00

Messe d’ouverture des 24 heures pour le Seigneur

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