Nicolas & Amélie

Classé dans : Bible, Fêtes, Homélies | 0
Imprimer
Photo DR : Mariage de Nicolas et Amélie, Sancerre, 18 octobre 2014
 

Homélie pour le mariage de Nicolas et Amélie

Cantique des Cantiques 2,8-10.14-16.8,6-7 – Cantique des trois enfants (Dn 3) – Colossiens 3,12-17 – Jean 15,9-16

Le petit d’une biche, et une colombe…

Je sais pas pour vous, mais pour moi… autant c’est assez facile d’imaginer Amélie en colombe, surtout aussi magnifiquement parée qu’aujourd’hui, mais Nicolas en petit faon, ça paraît plus surprenant…

Et pourtant c’est bien vous… C’est bien de vous deux, mes Amis, que parle le Cantique des cantiques, la superbe première lecture que vous avez choisie.

Tous les efforts du bien-aimé qui escalade les montagnes, franchit les collines, accourt, se tient derrière le mur, regarde par la fenêtre, guette à travers le treillage… Ça me rappelle clairement tous les efforts que tu as dû faire, Nicolas pour arriver à retrouver celle que tu avais aperçue un soir dans une fête…

[à l’assemblée] Si vous ne connaissez pas l’histoire, chers Amis, demandez à Nicolas et Amélie de vous la raconter, elle vaut son pesant d’or…

C’était déjà du feu qui brûlait dans ton cœur, cher Nicolas, ce soir-là. Et ce feu s’est propagé au cœur d’Amélie.

Comme le disait le Cantique des cantiques : « la passion est implacable comme l’abîme, ses flammes sont un feu divin« .

Seulement de la passion des débuts à l’Amour de toute une vie, il y a encore quelques pas à franchir.

Le Cantique des trois jeunes gens, que nous avons chanté ensuite et qui est issu du livre de Daniel, est une louange continue au Seigneur. Vous les cieux, bénissez le Seigneur, et vous les nuits et les jours, bénissez le Seigneur… etc…

C’est une louange que les religieux chantent très souvent dans la prière des Laudes et que tu as aimée, Amélie, comme je l’aime moi aussi.

On oublie un peu vite le contexte : ces trois jeunes gens chantent cette extraordinaire action de grâce alors qu’ils viennent d’être jetés dans une fournaise par le roi Nabuchodonosor, l’ennemi juré. Et au milieu de leurs souffrances, ils chantent pour bénir le Seigneur.

Ce deuxième texte vous montre l’étape suivante, Cher Nicolas, Chère Amélie… Non pas que je vous souhaite d’être précipité dans une fournaise par votre pire ennemi, mais simplement que le feu de l’amour qui vous entoure peut aussi devenir un environnement hautement inflammable au fur et à mesure des jours. Des disputes, il y en aura. Aucune histoire d’amour n’est un long fleuve tranquille, aucune.

Ce jour-là, au milieu de la fournaise d’une colère, ou dans le feu dévorant de la jalousie, souvenez-vous des trois jeunes gens…

Trouvez la force de bénir le Seigneur de vous avoir fait rencontrer celui, celle qui partage votre vie. Les jeunes gens sont sortis de la fournaise parce qu’ils n’ont pas perdu la foi, et parce qu’ils pardonnaient à leur ennemi.

Vous ne sortirez de cette fournaise, quelle qu’en soit la cause, qu’avec Dieu dans votre vie, et par le pardon. C’est votre deuxième lecture qui évoquait cela, la lettre de Paul aux Colossiens : « Dieu vous a pardonné, dit Paul, alors faites de même ! Revêtez votre cœur de tendresse, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience, supportez-vous mutuellement et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire« .

…et vous en aurez…

Paul annonce déjà le texte d’Evangile que vous avez choisi puisqu’il conclut en disant qu’il faut que, par-dessus tout, il y ait l’Amour.

Or la page de St Jean que vous avez choisie comme Évangile comporte près de dix fois le verbe aimer ou le mot amour.

Car le plus grand des commandements que nous ait laissé Jésus, c’est évidemment celui de l’Amour, le vrai, le grand, celui de toute une vie, l’Amour qui est prêt à tout pour l’autre, jusqu’à donner sa propre vie. On est loin d’une simple passion – même dévorante – là il s’agit du très grand Amour.

Je sais que vous en vivrez, de cet Amour-là. Et je demande à Dieu de vous y aider.

Mais cet Amour ne se suffit pas à lui-même, il ne saurait en être ainsi. Il rayonne. Comme vous rayonnez aujourd’hui, déjà. Regardez… tous ces amis qui sont venus pour se réjouir avec vous, parfois de très loin – Amsterdam c’est pas tout près ! C’est une des premières créations de votre Amour. Amélie tu disais hier soir combien tu étais émerveillée de tous ces gens qui viennent pour vous, eh bien émerveille-toi de ce que votre Amour crée déjà… Il a la force de nous rassembler tous autour de vous deux, c’est génial !

Il y aura d’autres créations de votre Amour. Car le commandement de Jésus c’est bien de nous aimer les uns les autres.

Alors, et alors seulement, l’Amour devient indestructible.

Et on en revient à votre première lecture, le Cantique des cantiques, qui terminait en disant que « même les torrents ne peuvent éteindre l’amour« , que « les fleuves ne l’emporteront pas« .

Ma chère Amélie, tu l’as cherchée ta vocation. La voilà. Avec Nicolas qui chemine dans notre Eglise que nous aimons, ta vocation, Amélie, était cachée dans cette phrase de la petite Thérèse que tu n’as pas fini de méditer : « Dans le cœur de l’Eglise, ma mère, je serai l’Amour.« 

Longue vie d’Amour à vous deux !

______________________________

Basilique Notre Dame de Sancerre (Cher, France), samedi 18 octobre 2014, 15.00

Imprimer

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.