Le Livre d’Eli

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Film d’Albert et Allen Hughes (sortie : 20 janv. 2010)

Avec Denzel Washington, Mila Kunis, Gary Oldman

Très violent – signalons-le immédiatement – Le Livre d’Eli est un film futuriste qui se déroule dans un futur relativement proche. L’Amérique n’y est plus que ruines, désolation, repaire de dangeruses bandes qui se débrouillent pour vivre de leur larcins. C’est chacun pour soi. Cet environnement est savamment présenté pour qu’on ait l’impression non pas d’un futur imaginaire mais bien d’une vision de ce qui pourrait bien arriver par glissement des problèmes actuels, ce qui rend l’ensemble assez terrifiant à mes yeux.

Au milieu de cet univers, un homme évolue seul. Il s’appelle Eli. Il se bat comme il peut pour survivre et… pour protéger un livre mystérieux qu’il doit remettre à un non-moins mystérieux destinataire, en Californie.

Denzel Washington interprète remarquablement ce solitaire qui, pourtant, ne va pas pouvoir tenir sans s’allier une femme, jouée par Mila Kunis. Ensemble, ils vont déjouer les attaques plus sournoises les unes que les autres d’un méchant particulièrement convaincant, Carnegie, magistralement campé par un Gary Oldman encore plus glaçant qu’à son habitude.

Pourquoi regarder ce film avec des yeux chrétiens ? Parce que le livre que protège si violemment Eli est une Bible. C’est même le dernier exemplaire encore existant dans cet enfer qu’est devenu notre futur. Plusieurs des pièges tendus par Carnegie nous dépeignent de nombreux épisodes bibliques – notamment les tentations du Christ. Les valeurs d’Eli sont sans conteste des valeurs chrétiennes, même s’il doit user de violence pour les défendre. Enfin le final… est une chute absolument désarmante et particulièrement inattendue, ce que les Américains ont, en général, beaucoup de peine à faire habituellement.

A voir avec les précautions d’usage face à la violence qu’il contient, à ne pas mettre devant tous les visages, donc.

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2 Responses

  1. Etienne

    Un excellent film en effet. Le questionnement le plus profond de ce film tourne autour de la lumière: lumière visible, lumière intérieure, lumière qui détruit, lumière qui révèle, etc…
    Une chute splendide qui nous met en face de la question « Avons-nous les yeux pour voir? ». En réalité, la chute est préfigurée dès les premières minutes de film pour autant qu’on soit prêts à travailler notre attention.
    Mon plus grand regret par rapport à ce film est que je ne pourrais plus jamais le revoir pour la première fois… L’autre regret est évidemment qu’Eli ne croise jamais la route de Mad Max, ça ça aurait été vraiment génial!
    (suggestion de film pour réfléchir à la violence et au témoignage chrétien: Machine Gun Preacher)

    • ab20100

      Oui, cher Étienne ! Je partage ton regret de ne plus pouvoir voir ce film comme la première fois ! Mais comme tu le dis aussi, quand on connaît la fin, on regarde le début différemment, et la lumière – MERCI de l’avoir noté ! – devient acteur principal de cet étonnant roadmovie. Je me promets de le revoir en axant mon regard sur la lumière…

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